Léon COMERRE (1850-1916)

Léon-François Comerre, peintre français, est né à Trélon (Nord) le 10 octobre 1850 de Oscar Louis Comerre, instituteur et Appoline Knorr.

Sa famille étant allée se fixer à Lille en 1853, le jeune Léon commença très tôt, vers l’âge de sept ans, des études artistiques dans les écoles académiques de cette ville. A dix-sept ans, une médaille d’or (1867) à l’académie de Lille lui valut une bourse du Département du Nord lui permettant de poursuivre ses études à Paris. En 1868, il entrait dans l’atelier d’Alexandre Cabanel, dont il subira l’influence « orientaliste », puis se fit admettre à l’Ecole des Beaux-Arts, où il obtint, entre autres récompenses, la « grande médaille d’émulation » décernée au meilleur élève par le ministre des Beaux-Arts. Interrompant ses études le temps de la guerre de 1870 « pour remplir ses devoirs de citoyen », il reprit le pinceau, et exposa un portrait, l’Italienne au Salon de 1871. En 1874, il récidiva avec le portrait de M. Darcq, et en 1875, avec Cassandre, qui lui valut cette fois une médaille de 3e classe.

Plusieurs fois admis en loge pour le concours du Grand Prix de Rome, il remporta en 1872, le « deuxième second Grand Prix », en 1874 le « premier second Grand Prix », pour décrocher en 1875 le Grand Prix de Rome de peinture d’Histoire, dont le sujet était cette fois l’Ange annonçant aux bergers la naissance du Christ.

 

Pour ce magnifique succès, la municipalité de Lille lui remit une médaille d’or grand modèle de la Ville, en témoignage de son admiration pour le premier élève des Ecoles Académiques de Lille ayant obtenu de Grand Prix de Rome de peinture.
Après un bref voyage d’études en Belgique et en Hollande, Léon Comerre se rendit en Italie. Il séjourna à la Villa Médicis de janvier 1876 à décembre 1879. Ses principaux envois, comme pensionnaire de Rome furent Jézabel dévorée par les chiens et Junon (1878); et le Lion amoureux (1879).
Léon Comerre a également séjourné à Londres et exposé à l’Académie royale, à la Société royale des peintres portraitistes et à l’lnstitut des Beaux-Arts de Glasgow.

 

Parmi les oeuvres majeures du peintre, on peut citer:

  • Portrait de Jeune Fille (1880).
  • Samson et Dalila, toile qui obtint au Salon de 1881 une médaille de 2e classe, (musée de Lille).
  • Albine morte (1882) au musée de Caen.
  • Une Etoile (1882) toile qui connut un grand succès et partit en Amérique.
  • Silène et les Bacchantes (1883) au musée de Marseille.
  • Portrait de Mademoiselle Achille Fould, en japonaise rose et or sur fond rose (1883).
  • Madeleine (1884).
  • Pierrot, effet de blanc sur blanc qui fut très remarqué (1884) et fut acheté pour le Louvre. Il est exposé au Musée de Gap.
  • Arachne, au musée de Budapest.
  • En bicyclette au Vésinet , (1903), musée du Petit Palais, musée des Beaux-Art de la Ville de Paris.

 

Auteur de nombreux portraits élégants qui lui valurent une renommée distinguée (Portraits de Mlle CF et de Mme D, 1885; portrait de Mme Théo, 1886; les portraits de MM Jacques Vincent et Raphaël Duflos, 1887), Léon Comerre a aussi réalisé des oeuvres monumentales comme l’Eté et l’Autonmne, deux panneaux qui décorent la Salle des Fêtes de la Mairie du IVe arrondissement de Paris (1886), le plafond et huit panneaux de la préfecture du Rhône à Lyon, et ceux du petit foyer de l’Odéon.

En 1888, Comerre présentera au Salon un triptyque, le Printemps, le Destin et l’Hiver, compléments à sa décoration de la mairie du IVe.
A l’étroit dans son atelier parisien, au 67 de la rue Ampère où il possédait un hôtel particulier, Léon Comerre trouva au Vésinet l’atelier dont il rêvait. Il en confia l’aménagement à l’architecte Louis Gilbert (à qui l’on doit aussi la Mairie du Vésinet, la Villa Beau-Chêne etc). A partir de 1884, Comerre y vint chaque semaine avec ses modèles, puis y installa sa famille.