Marcelle Loubchansky est une artiste d’origine franco-russe née en 1917 à Paris. Après la guerre, l’artiste s’impose comme l’une des figures emblématiques de l’abstraction lyrique de la nouvelle école de Paris.
Elle expose pour la première fois en 1948 à la Galerie Breteau. En 1952, elle se lie d’amitié avec le critique d’art Charles Estienne, concepteur du « Tachisme », qui l’invite l’année suivante à exposer au sein du cercle des « Tachistes », courant gravitant autour de la sphère surréaliste. La première exposition se tient à la nouvelle galerie surréaliste «l’Étoile scellée » dont André Breton est le directeur artistique. Avec ses contemporains (Simon Hantaï, Iaroslav Serpan, Judith Reigl et tant d’autres), Marcelle Loubchansky privilégie les aspects plastiques de la forme, du mouvement et de la tâche.
Loubchansky est aussitôt remarquée par le pape du Surréalisme : « Nul n’a su comme elle libérer et rendre tout essor à ces formes issues du sein de la terre et « participant à la fois de l’humidité et de la flamme » qui attestent une nouvelle gestation […] ». Le jeune directeur artistique de la Galerie Kléber, Jean Fournier, l’expose à partir de 1954 aux cotés de Simon Hantaï, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle ou encore Joan Mitchell. Marcelle Loubchansky intègre le groupe jusqu’en 1965 et fait la une du Harper’s Bazar lors de l’article consacré à la Galerie Kléber.
En quelques années, Loubchansky est célèbre et sa peinture suit une réelle évolution. Ses expérimentations avec la couleur diluée à l’essence sont novatrices et apportent une fluidité unique dans le traitement des formes. Pleinement dominée à ses débuts, la surface libère peu à peu un espace qui simule l’univers avec une couleur absorbée par la toile. A la fin des années 1960, et au cours des années 1970, Marcelle Loubchansky oriente son art vers ce qu’elle nomme les «Prospectives stellaires». Le Cosmos et ses variations deviennent ses thèmes de prédilection.