Peintre américain Albert Herter étudie à New-York à l’Art Students League avant de venir se perfectionner à Paris dans l’atelier de Jean-Paul Laurens à l’Académie Jullian. Après une brillante carrière Herter enseigne à L’Illinois Institute of Art de Chicago, à partir des années 1930. Les musées américains conservent de nombreux tableaux d’Albert Herter dont : Portrait d’un « Aristocrate Russe » au Métropolitan Museum de New-York (même modèle que pour notre tableau), « Alladin » au Brooklyn Museum, « Femme aux cheveux auburn » au Smithsonian Américan Art Museum, etc …
Herter voyageait beaucoup et rapportait des vêtements « exotiques » de provenances lointaines. Il voyagea en Tunisie vers 1925 avec un groupe d’artistes et d’archéologues Américains.
Le personnage représenté est un modèle qu’Albert Herter avait l’habitude de peindre dans des costumes très variés, « À la Pierre Loti. On peut le reconnaître dans différents tableaux sous les traits d’un « Aristocrate Russe » d’un « Maharadjah » ou encore du « Modèle au foulard ». Des noms fantaisistes étaient ensuite donnés aux personnages.
Albert Herter est le fils de Christian Herter, décorateur d’intérieur et créateur de mobilier dans les années 1860-1890, en particulier pour la famille Vanderbilt.
Albert Herter est connu en France pour être l’auteur d’une peinture monumentale exposée depuis 1926 dans le hall des départs de la gare de l’Est à Paris. Cette toile illustre : « le départ pour le front des soldats français en 1914 ». Elle fut peinte en souvenir de son fils, Everit Albert, tué près de Château- Thierry dans les derniers mois de la guerre. Il représente son fils en bas à droite de la composition, tenant un bouquet de fleurs.