Un groupement d’artiste dénommé « Art et liberté » a été créé très tôt, dès le début des années 1940 en Egypte. Inji Efflatoun a fait partie de ce groupe d’artistes qui a répondu à l’appel d’André Breton pour un « art libre et indépendant ». Dans un climat désespéré et sombre, le groupe « Art et Liberté » lança son cri de révolte et de protestation dans son communiqué révolutionnaire « Vive l’art décadent ». Ce communiqué donna naissance, avec ses expositions, au mouvement surréaliste en Egypte par une révolution contre le concept traditionnel de la beauté et de l’ordre dans l’art.
Ainsi Inji Efflatoun, Ramses Younane, Kamil de Telmisany, Amouar Fouad Kamel forment le noyau dur du groupe surréaliste en Egypte.
Ces artistes exposèrent dans des galeries mais aussi et surtout dans des librairies du Caire qui rassemblait le monde de la peinture et des arts et celui de la littérature et de la poésie avec en particulier le poète Georges Henein. Ces expositions aussi appelées « Salon Libre » furent une révolution terrible contre l’ordre esthétique classique qui dominait au Caire.