Alekos Fassianos est un artiste peintre et graveur grec né à Athènes en 1935. Il étudie aux Beaux-Arts d’Athènes de 1956 à 1960, avant de poursuivre sa carrière à Paris grâce à l’obtention d’une bourse du gouvernement français entre 1960 et 1963. Il y étudie la lithographie à l’École nationale des Beaux-Arts de Paris. Il y rencontre des artistes et écrivains qui vont marquer son époque. Louis Aragon commente ses œuvres, et Jean-Marie Drot lui consacrera plus tard une monographie : « La volupté mythologique ». En 1966, l’artiste obtient son premier véritable succès lors de son exposition à la Galerie Facchetti de New York. Il s’exilera par la suite à Paris durant 35 ans à partir de la dictature de 1967 en Grèce. Il expose à Paris, notamment dans la Galerie Alexandre Iolas, puis progressivement dans toute l’Europe et au delà (Tokyo, New York, Stockholm et Malmô, ainsi qu’aux biennales de São Polo, de Venise, etc).
Il se consacre à la lithographie lors de son arrivée à Paris. Ses œuvres s’apparentent à des contes modernes tout en empruntant des motifs à la mythologie. Ses figures convergent autour de la thématique de la Méditerranée sur des teintes ocres et bleutées. Le critique Gérard Xuriguera souligne : « ses Vénus opulentes, baignées par le soleil méditerranéen, nous parlent de son pays, de la désinvolture attendrissante d’une existence pacifique et joyeuse qui s’évade dans le merveilleux».
Les nus de Fassianos se présentent comme l’élément le plus naturel que la mythologie puisse nous offrir. Les traits caractéristiques de sa peinture ont été graduellement développés lors de son séjour à Paris, où le peintre a eu l’occasion de se familiariser avec les tendances qui dominaient dans les années 1960, sans pour autant embrasser entièrement, les mouvements avant-gardistes européens de l’époque. Pour Fassianos, la vérité de l’art consiste à créer de sa propre manière et pas de la façon dictée d’une certaine école. Fidèle à la peinture figurative et à l’héritage grec, il respectait bien les leçons fournies par la génération des années 1930 tout en conservant son amour pour l’art grec (ancien, byzantin, folklorique).
Alekos Fassianos est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands artistes grecs contemporains. En 2004, il revient à Athènes où il vit et travaille désormais. La France reste sa seconde patrie : il y présente régulièrement ses nouvelles créations. Il est exposé en permanence depuis 2002 sur les 4 sites de la Galerie Estades, à Paris, Lyon, Toulon, et Baden-Baden (Allemagne).