Fresque n°1

Date
Technique(s)
Gouache sur papier
Dimensions

56 x 90cm

Signé et daté en bas à droite

« Jaouën 59»

Vendu

Pierre Jaouën cotoie le groupe Surréaliste et les acteurs du Tachisme. Par ces influences, Jaouën rencontre notamment André Breton et Yves Elléouët. Avec ce dernier, il réalise dans les années 1950 des stèles et des fresques sur ciment et sur papier, issues d’une recherche symbolique sur l’espace et le temps. Ces œuvres sont exposées en 1959 à la Galerie de la Cour d’Ingres à Paris. Elles s’inspirent des arts premiers notamment amérindiens. De cette référence émerge un monde de signes, de symboles et de représentations simplifiées d’animaux. Les couleurs sont brutes, terreuses, sans aucun mélange. Les fresques obtenues conservent l’ambiguïté entre figuration et abstraction, se rapprochant ainsi des recherches Surréalistes. .

 

Cette gouache sur papier s’inscrit donc dans le contexte de l’exposition des fresques de 1959. De tons ocre et brun, la composition évoque l’art rupestre. Des cavaliers se dirigent vers une figure féminine monumentale qui évoque les divinités ancestrales. Le traitement des figures est stylisé, les couleurs employées et les motifs rappellent l’art Africain mais aussi Amérindien.

Si la peinture est figurative, sa signification reste mystérieuse. Jaouën s’est peut être inspiré des mythes de la création du monde et des premiers hommes, souvent au cœur des représentations picturales. Néanmoins, la synthèse de ces multiples inspirations créé un langage pictural symbolique et universel.

 

 

Pierre Jaouën was close to the Surrealist group and Tachist artists. Through these influences, Jaouën  met André Breton and Yves Elléouët. With the latter, in the 1950s he produced stelae and frescoes on cement and paper, resulting from symbolic research into space and time. These works were exhibited in 1959 at the Galerie de la Cour d’Ingres in Paris. From this reference, emerged a world of signs, symbols and simplified animals representations. The colours are raw, primitive, unmixed. The frescoes maintain the ambiguity between figuration and abstraction, thus approaching Surrealist research.

 

This gouache was a part of the 1959 fresco’s exhibition. In ochre and brown tones, the composition evokes rock art. Riders move towards a monumental female figure that reminds an ancestral divinity. The figures’ treatment is stylized, the colours used and the patterns recall African and Native American art.

If the painting is figurative, its meaning remains mysterious. Jaouën may have been inspired by the myths of the creation of the world and the first men, often at the heart of pictorial representations. Nevertheless, the synthesis of these multiple inspirations creates a symbolic and universal pictorial language.